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LE ROYAUME DE BAHAM [Coupe du Cameroun : Fovu club de Baham annonce son retrait]

Le Royaume du Peuple Baham

GUA GUEFFA TA'A TOMDJAP

Sa Majesté POUOKAM II Max, Roi des BAHAM

Décembre 2024
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Coupe du cameroun : Fovu club de Baham annonce son retrait


Par Blaise Nzupiap Nwafo / La Nouvelle Expression

18 octobre 2010



Ce rebondissement est relatif à la décision, du 7 octobre 2010 qui déboute, une fois de plus, le club du rocher sacré.Depuis vendredi, l’affaire opposant Fovu de Baham à la fédération camerounaise de football, pour ne pas dire à Renaissance de Ngoumou, alimente à nouveau l’actualité.
De sources concordantes, le président général de Fovu de Baham, Dieudonné Kamdem, a séjourné dans la ville de Bafoussam la semaine dernière. Avant de quitter, il a rencontré le directeur administratif du club, Joseph Ouahouo Tama, auprès de qui il a retiré tous les documents administratifs du club finaliste de la coupe du Cameroun. Il est cité en particulier, les licences des joueurs et entraîneurs qui devaient prendre part à la 51e édition de la coupe du Cameroun de football. Aux dernières nouvelles, Dieudonné Kamdem serait en route pour un voyage hors du pays. Au moment où on assiste à un autre épisode de ce feuilleton qui n’a que trop duré, il est annoncé en coulisse la finale entre le 24 et le 31 octobre.

Tout est parti de la décision no 009/FCF/CR/2010 du 7 octobre 2010 de la commission de recours de la Fécafoot au sujet du recours en révision de l’affaire Fovu club de Baham. Dans ce recours en révision enregistré le 24 septembre, Fovu, agissant par le biais de son conseil, le cabinet d’avocats Sikati et associés, sollicitait en vertu de l’article 156 du code disciplinaire de la Fécafoot, «l’annulation pure et simple de la décision no 007/FCF/RC/2010 du 27 mais 2010 ; l’annulation intégrale des résolutions prises par la commission d’homologation et de discipline de la Fécafoot aux dépens de Fovu club de Baham pour la 23e journée du championnat de Mtn Elite One saison 2009/2010 ; la restitution à Fovu club de Baham des points obtenus à la suite du gain du match l’ayant opposé à Renaissance de Ngoumou comptant pour la 23ejournée de la Mtn Elite One saison 2009/2010». L’article ci-dessus évoqué stipule que « si une partie découvre des faits ou moyens de preuves qui n’étaient pas connus de l’organe juridictionnel lorsqu’elle a pris sa décision, elle peut demander audit organe de revoir sa décision, sans préjudice des voies de recours encore ouvertes. La demande de révision doit être déposée au secrétariat général de la Fecafoot dans les dix jours qui suivent la découverte du fait ou du moyen de preuve, accompagné d’une somme de cent cinquante mille francs (150.000 F Cfa) ».

 Forclusion


 L’élément de preuve reversé au dossier par Fovu était une attestation signée du Père Fréderic Marie, principal du Collège François-Xavier Vogt de Yaoundé. Cette attestation faisait ressortir que le centre de formation Vogt Athletic club et le club Vogt Athletic ont été deux entités distinctes de 2000 à 2005 et que monsieur Joseph Atangana (entraîneur de Fovu suspendu pour complicité de faux) n’a exercé aucune fonction au sein de Vogt Athletic club, club civil affilié au championnat de deuxième division organisé par la Fécafoot durant cette période. Rappelant que « les faits ainsi attestés sont connus tels quels par Fovu de Baham au moins depuis le 5 juillet 2010, date à laquelle ce club a obtenu la première attestation pour saisir le président de la Fécafoot ; que la demande de révision devant être déposée au secrétariat général de la Fécafoot dans les dix jours qui suivent la découverte du fait ou moyen de preuve, force est de constater que la demande de révision de Fovu club de Baham introduite le 24 septembre 2010 soit quatre-vingt (80) jours après ladite découverte est tardive ; qu’il y a lieu de déclarer ledit recours irrecevable pour cause de forclusion». Au regard donc de ce qui précède, la commission n’a pas examiné le problème au fond. Une décision qui a certainement révolté le président Dieudonné Kamdem.

On se souvient que le 13 septembre, Iya Mohammed avait adressée une correspondance au président général de Fovu, l’invitant à confirmer, au plus tard le 22 septembre 2010 à 15H00, leur participation à la finale de la coupe du Cameroun. Sous peine de voir le club remplacé conformément à l’article 34 du règlement de la coupe du Cameroun 2010, et sans préjudice des sanctions disciplinaires éventuelles prévues par l’article 13 alinéa 3 de ce règlement. Ce qu’il avait fait avant le délai donné, sans concerter les élites Baham qui avaient depuis évoqué l’hypothèse d’un boycott pour se faire entendre. C’est donc au lendemain de ladite confirmation que le club avait de nouveau saisi la commission de recours avec une nouvelle preuve dans le dossier. Dans l’entourage du club, il nous a été confié que le président Dieudonné semble ferme sur cette décision qu’il vient de prendre. Au-delà de l’honneur de voir ses deux équipes participer à une finale de la coupe du Cameroun, l’homme d’affaire veut que Fovu soit purement et simplement rétabli dans ses droits.


Joseph Ouahouo Tama:«Il s’agit d’un problème Fecafoot – Fovu »

 Le directeur administratif de Fovu club de Baham justifie la dernière décision du club de ne pas prendre part à la finale de la coupe du Cameroun de football.

Aux dernières nouvelles le président général se serait révolté contre la Fecafoot en retirant les licences des joueurs. Qu’est-ce qui s’est passé ?

 Actuellement nous sommes dans des problèmes parce qu’après la décision de la Fécafoot du 7 octobre [qui déboute une fois de plus Fovu de Baham, Ndlr], le président était dans tous ses états. A ce jour il a récupéré toutes les licences, y compris celles des joueurs. J’apprends même qu’il est en train de voyager, s’il ne l’a pas encore fait. Là où nous sommes, nous ne savons plus à quel saint se vouer. Dans tous les cas, on comprend la position du président parce que si rien n’est fait d’ici à là, si les fonds ne sont plus débloqués, même les entraînements nous nous trouverons dans l’obligation de les arrêter.

 Qu’est-ce qui a motivé cette autre décision du 7 octobre déboutant Fovu de Baham ?

 Après les premières décisions de la commission de recours où nous avons été déboutés, pour la raison dont la seule commission maîtrise les secrets, nous avons une fois de plus, après les correspondances adressées au comité exécutif, ressaisi la commission de recours. Curieusement elle nous dit qu’on l’a saisie hors délai et par conséquent elle ne peut même pas entrer dans le fond du dossier. Nous nous demandons pour quelle raison nous devrions être hors délai puisqu’après la décision du 27 juin nous avons saisi le comité exécutif le 22 juin et le 14 juillet. Ce qui veut dire que nous étions dans tous les délais. Laissez-moi vous dire que jusqu’à cette date, le comité exécutif ne nous a même pas encore répondu. Si oui, la lettre de menace adressée par Iya Mohammed qui demandait de lui répondre au plus tard le 22 septembre si nous devrions jouer la coupe du Cameroun ou pas.

 Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce problème qui aujourd’hui constitue le feuilleton Fovu de Baham avec la Fecafoot?  

 Effectivement, lors de notre rencontre contre Renaissance de Ngoumou à Bafoussam, Renaissance a porté réserve sur le joueur Bilog en disant que le coach Atangana aurait, et je le souligne bien, falsifié l’identité du joueur avant de l’amener dans Fovu. Nous avons saisi la Fécafoot. Pour cette raison, ils ont appliqué les dispositions de l’article 72, alinéa 2, du code disciplinaire, qui renvoyait aux dispositions de l’article 80 du statut de la Fécafoot. D’où le retrait des trois points à Fovu. Nous avons de nouveau saisi la Fécafoot pour lui dire que le joueur était dans l’équipe longtemps avant l’arrivée de l’entraîneur Atangana. Ce qui fait qu’il ne saurait être auteur ou complice d’un supposé acte de fraude. De deux, le joueur Bilog était mineur, donc un joueur junior. C’est le père natal de Bilog qui a signé son contrat ainsi que sa demande de licence. A la Fécafoot, ils ont estimé que ce joueur évoluait d’abord dans Vogt Athletic Club, au nom de Bikatal, où le coach Atangana était entraîneur.  Joseph Atangana leur a d’abord donné tous les documents pour certifier qu’il n’a jamais été entraîneur dans Vogt Athletic mais directeur du centre de formation de Vogt, deux structures distinctes. La direction de Vogt a versé au dossier tous les éléments nécessaires qui certifient qu’Atangana n’a jamais entraîné l’équipe de Vogt Athletic. Sur ces deux motifs, nous étions restés confiants que le problème devait être réglé. Curieusement la Fécafoot dit que même si le coach Atangana n’a pas amené le joueur dans l’équipe, par le seul fait de l’avoir vu au sein de cette équipe, il devait signaler et dénoncer. Et même si tel était le cas, est-ce que le fait de ne pas dénoncer un acte pouvait nous conduire à une telle situation. Vous voyez que lorsqu’on exploite clairement les dispositions des articles 19, 44 et 131 des règlements généraux de la Fécafoot, on constate qu’il y a une différence claire entre les entraîneurs, les dirigeants, les joueurs, les arbitres et les agents de joueurs. Donc, même s’il s’avérait que le coach Atangana a falsifié l’identité du joueur, le club ne serait jamais responsable ; parce que l’article 72 du code de discipline stipule bien que l’équipe est sanctionnée lorsqu’un dirigeant est complice ou acteur d’une fraude. Or un entraîneur n’étant pas un dirigeant, Fovu n’est responsable de rien. C’est pour cela que nous disons que le problème de Fovu est un problème tactique et non technique. A la date d’aujourd’hui, nous comprenons clairement qu’il s’agit d’un problème Fécafoot – Fovu et non d’un problème Renaissance – Fovu.

 Que répondez-vous à ceux qui pensent que la menace de boycotter la finale est un chantage orchestré par Fovu de Baham pour avoir gain de cause dans cette affaire ?

 Comme nous l’avons bien dit, quand vous tapez un enfant quand son père est absent, très souvent il attend son arrivée avant de pleurer plus haut pour que le père écoute bien sa voix et vient calmer sa douleur. Fovu n’est pas en train de faire du chantage. Il est en train de demander qu’on le rétablisse dans ses pleins droits. Le problème Fovu étant différent du problème Racing, si Fovu n’a pas raison, pourquoi devons-nous dire que Racing n’a pas raison. Le comité exécutif, suivant les dispositions de l’article 43, alinéa 2, a tranché le problème d’Apejes de Mfou contre Scorpion de Be ; peut être parce que c’était une équipe du Nord. Est-ce que c’est un tord d’être né à l’Ouest ? Nous pensons que la Fécafoot n’est pas un Etat dans un Etat. Elle est aussi là pour rendre justice et c’est justement pour ça que nous demandons à l’autorité administrative, qui est autorité de tutelle, de dire le droit et de ramener Fovu en première division parce que Fovu n’a aucun problème.

 Est-ce que cette autre décision est prise en concertation avec la base de l’équipe, à Baham, qui avait déjà manifesté sa volonté de ne pas voir Fovu disputer la finale ?

 Dernièrement, le président Iya nous a écrit, demandant de répondre au plus tard le 22 septembre à 15 heures si nous jouons la coupe du Cameroun ou pas. Les dirigeants, c’est-à-dire le président général, a pris sur lui la responsabilité de répondre à la Fécafoot que nous voulons jouer en date et lieu indiqués, tout en espérant qu’avec le mémorandum ou la volonté des présidents de clubs, les choses pouvaient changer. Au terme d’une réunion tenue à Douala et qui s’était achevée à 2 heures du matin, tous les présidents de clubs, d’Elite one et Elite, avaient signé qu’il faut exceptionnellement jouer le championnat à 15 cette année, pour rétablir Fovu dans ses droits. Nous sommes surpris de voir que jusqu’aujourd’hui, la Fécafoot ne prend pas ça en compte. Nous osons croire que ce sont les clubs qui font la Fécafoot et non le contraire. C’est pour cela que j’ai dis tout à l’heure qu’il s’agirait d’un problème Fécafoot – Fovu et non un problème de droit.

 Ne pensez-vous pas que l’Association des clubs de première division (Acpd) soit en train de jouer au ponce - pilatisme ? Sinon pourquoi chercher à jouer à 15 alors que Fovu a raison ?

 Lors de la réunion, certains ont dit que tous les clubs dont on avait validé leur accession en division supérieure avaient déjà pris des dispositions pour démarrer la compétition. Pour ne pas frustrer les équipes, les présidents de clubs ont décidé de faire jouer à 15. Vous savez que ce sont les présidents de clubs qui constituent une bonne partie de l’assemblée générale de la Fécafoot et mettent leur argent pour le football. Ce sont les présidents de clubs qui font le football au Cameroun. C’est pour cela qu’on leur dit que certains ont déjà investi pour la première division. Puisqu’ils savent que Fovu n’a pas de problème, ils ont dit, au lieu de ramener certains en Mtn Elite Two, ils ont pensé ramener Fovu dans ses droits. Du moment où les présidents de clubs ont siégé et signé, cela signifie que Fovu n’a pas de problème. Si vous prenez les procès verbaux de la commission de recours, vous allez vous rendre compte que le plus souvent, c’est quatre personnes qui siègent ; ce qui est insuffisant. Parmi les quatre qui siègent régulièrement, l’Ouest n’est pas trop représenté à la Fécafoot ; même si on se dit que c’est pour un problème d’équilibre, il n’y a pas d’équilibre dans un problème technique.






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