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LE ROYAUME DE BAHAM [Maurice KAMTO démissionne du gouvernement]

Le Royaume du Peuple Baham

GUA GUEFFA TA'A TOMDJAP

Sa Majesté POUOKAM II Max, Roi des BAHAM

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Maurice KAMTO démissionne du gouvernement


Par François Bambou (La Nouvelle Expression)

01 décembre 2011



Le juriste de renom, qui a intégré le gouvernement de Paul Biya après sa prestation décisive dans le dossier de Bakassi, a quitté le gouvernement hier. Peu avant le remaniement attendu.Tard hier soir, peu de personnes encore, à Yaoundé, pouvaient confirmer ou infirmer la nouvelle de la démission de Maurice Kamto du gouvernement. Pourtant, dès le soir du 30 novembre, la signature de cet homme de droit bien connu apparaissait au bas d’un communiqué de trois paragraphes bien sentis, denses, mais graves : « J’ai l’honneur de porter à la connaissance du peuple camerounais ma décision de me retirer de mes fonctions de ministre délégué auprès du ministre de la justice, à compter de ce jour, 30 novembre 2011 ». Qu’est-ce qui a bien pu motiver l’homme qui a sauvé Bakassi à en arriver à cette décision quasi inutile, du moment que les jours du gouvernement étaient comptés depuis la tenue de l’élection présidentielle ? Difficile de le savoir, d’autant que même ses supérieurs, dans la nuit d’hier, étaient soit surpris, voire carrément incrédules à l’annonce de la décision assez peu commune, il est vrai, du juriste dont la compétence force le respect à travers le continent.

A son patron direct, Amadou Ali, qui ne l’aurait appris que très tard le soir, auprès de tiers, il aurait avoué avoir fait un communiqué, sans en dire davantage. Son communiqué n’en dira d’ailleurs pas davantage sur les mobiles de cette décision peu coutumière sous le règne du tout puissant Paul Biya. Tout au plus, le juriste se contente-t-il de suggérer ce qu’il ne faut pas croire : « Cette décision n’est pas - et ne saurait en aucune manière être interprétée comme - une remise en cause de l’issue de l’élection présidentielle », à laquelle, précise-t-il, il n’était pas candidat.

Hier encore, certains de ses collègues du gouvernement ne cachaient pas leur surprise, voire leur étonnement. « Nous étions au conseil de cabinet [du gouvernement, Ndlr], et il ne semblait pas différent. Je suis donc assez surpris de ce que vous me posez comme question au sujet de sa démission », réagit l’un d’eux.

Les prochains jours révéleront certainement quels sont les plans de l’ancien supporter de John Fru Ndi (présidentielle de 1992) passé sans coup férir dans le giron de Paul Biya, dont il est le ministre délégué auprès du ministre de la Justice depuis 2004. Lui-même annonce qu’il n’est pas parti pour la retraite : « J’entends continuer, autrement, à apporter ma modeste contribution à l’œuvre exigeante, mais combien exaltante, d’édification de l’avenir de notre très cher et beau pays, le Cameroun, dans la paix et l’attachement aux valeurs et principes républicains ».

Autant dire qu’on n’a pas fini d’entendre parler de ce professeur agrégé de droit public des facultés françaises de 57 ans dans les affaires politiques du pays. En attendant, il continuera de s’occuper à l’écriture d’ouvrages de droit public, surtout de droit international dont il préside par ailleurs la commission spécialisée aux Nations unies.






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